La Commission européenne vient à nouveau d’inscrire la ligne ferroviaire Pau–Canfranc dans sa liste indicative 2028–2034 des projets d’intérêt commun à dimension transfrontalière (PIC).
Cette reconnaissance intègre la ligne au réseau global européen, aux côtés de projets majeurs comme le tunnel de base du Brenner, Rail Baltica ou la liaison Valenciennes–Mons.
Côté français, la ligne,arrêtée en 1970, a déjà été réouverte jusqu’à Bedous en 2016. Les 33 km restants jusqu’à Canfranc via le tunnel du Somport représentent un chantier estimé à 500 M€. Il est financé pour moitié par l’UE au titre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE), avec le soutien acquis de la Région Nouvelle-Aquitaine et attendu de l’État.
L’enquête publique Bedous–Canfranc qui devait s’ouvrir cet automne, est reportée à après les municipales de mars 2026 en vue d’une DUP. Le lancement des travaux pourrait intervenir d’ici 2028. Sur le versant espagnol, les travaux avancent : modernisation de la voie, relèvement de la vitesse. La réhabilitation du tunnel du Somport et l’adaptation à l’écartement européen sont prévus si les travaux se font côté français.
L’AEDTF se félicite de cette nouvelle étape. Elle rappelle soutenir ce projet emblématique depuis de longues années, au service de la mobilité durable et de la coopération transfrontalière entre le Béarn et l’Aragon. Elle souligne aussi l’importance d’autres projets de réouverture, comme Evian–St Gingolph ou Colmar–Breisach, pour lesquels l’État français reste trop absent.

La Commission européenne confirme l’importance de la ligne Pau – Canfranc – Saragosse !
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